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Jadis, dans une contrée lointaine, il existait une forêt où abondaient fruits et légumes merveilleux. On y voyait des animaux chimériques tant sauvages que protecteurs, comme des cerfs à aile de papillons, des ailé-lions, des poulets à mille pattes. Celle-ci était gardée par un incroyable enfant farfadet aussi jeune que sage, dont le cœur était un fruit de la passion. Il était capable de faire pousser n’importe quel fruit ou légume et de n’importe quelle taille ou même d’apprivoiser les animaux les plus sauvages. Un jour, par exemple, il avait fait pousser une pêche si grosse qu’on ne pouvait plus accéder à la forêt qu’en creusant dans sa chair. Habituellement exécrables, ses aubergines à lui, étaient onctueuses et incroyablement goûteuses.

Cependant, ce bonheur devait être troublé. Puisque non loin de cette forêt, habitait un être horriblement crapuleux. C’était un alchimiste qui, tous les soirs, réalisait d’infâmes préparations culinaires avec de misérables légumes tirés de son pauvre potager. Il était mort de jalousie que tout le monde admire le talent naturel du petit farfadet.
Un jour, excédé des gloires de son rival, il décida de passer à l’action. Il entreprit de capturer le fameux enfant afin de lui dérober son cœur et de s’attribuer ses pouvoirs.
Il prit alors une cage et prépara son piège dans lequel il déposa le malheureux appât : un lapindaire allumé et blessé. Le farfadet insouciant, apercevant la cage, se précipita au secours du pauvre animal, se jetant ainsi dans la gueule du loup. Le piège se referma et l’alchimiste ramena le farfadet dans sa demeure.
Puis il l’immobilisa sur son plan de travail dans le but de lui arracher le cœur.


C’est à ce moment-là que le farfadet s’écria :
« Ne me tue pas ! Je voudrais te proposer quelque chose. En échange de ma vie, je te promets de t’enseigner l’art du jardinage. Dans ton jardin s’épanouiront mille et unes saveurs qui raviront ton palais. En revanche, si tu m’ôtes la vie, tu obtiendras un cadavre de farfadet, ainsi qu’un fruit de la passion flétri, et bien vite gâté ».
L’homme répondit "Gheuuuu". Il ne savait pas parler, mais il le libéra.
Ainsi une amitié profonde se créa entre le crapuleux alchimiste et son fantastique voisin et ils firent naître une forêt plus belle encore.

Écrit par Paule et Ferran

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